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LIGAMENTOPLASTIES DU LCA
A- Techniques chirurgicales
- Sutures ligamentaires abandonnées en raison des échecs (sauf réinsertion d’une avulsion au tibia ou au fémur)
- Sutures augmentées (résultat inférieur et morbidité plus élevée).
- Plasties ligamentaires
- Greffons synthétiques (Dacron*) abandonnés (rupture et complications spécifiques).
- Autogreffe intra-articulaire en position anatomique
- tendon patellaire
- tendon de la patte d’oie (DIDT) : tendon du gracile et du semi-tendineux
- tractus ilio-tibial
- Allogreffe si autogreffe insuffisante ou contre-indiquées.
A long terme, résultats équivalents entre DIDT et tendon patellaire.
1-Tendon patellaire
- Forage d’un tunnel fémoral et d’un tunnel tibial
- Prélèvement du tiers central du tendon avec pastilles osseuses proximale patellaire et distale tibiale.
- Fixation des pastilles osseuses dans les tunnels via des vis d’interposition dont le trajet est parallèle au tendon
- et au tunnel (méthode de Kenneth-Jones).
Avantages tendon patellaire : (4)
- fixation plus solide et plus précoce (fixation par consolidation osseuse : baguettes osseuses tibiale et rotulienne) : 6 à 10 semaines de consolidation).
- Reprise du sport plus rapide
- Intérêt dans les sports violents (rugby)
- 10 mm de diamètre de tendon rotulien : plus résistant que le LCA
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Inconvénients tendon patellaire : Complications au niveau du site donneur. |
2- DIDT
- Prélèvement des tendons du gracile et du semi-tendineux grâce un stripping par une courte incision.
- Suture des deux tendons l’un sur l’autre
- Puis les tendons sont repliés en U pour former un greffon à 4 faisceaux.
- Enfin, le greffon est fixé dans les tunnels par différentes techniques : vis.
Avantages du DIDT : (4)
- Moins de morbidité
- Pas d’affection de la force de flexion du genou
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Inconvénients du DIDT :
- Fixation par repousse osseuse progressive dans le tendon, plus fragile, plus de 12 semaines de consolidation.
- Élasticité plastie = celle du LCA > tendon rotulien
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Arthroscopie : suites simples et rapides, réalisation plus précise du tunnel fémoral (contrôle visuel direct),
> technique ouverte.
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Ligamentoplastie antérieure. (A) |
B- Echecs
- 10 à 25% de résultats imparfaits voire complications.
- Récidive de la laxité objective (et instabilité subjective)
- Pas de reprise du sport ou perte de niveau
- Lésions méniscales secondaires (par insuffisance de la ligamentoplastie).
- Arthrose
- Raideurs, douleurs, amyotrophie
Causes des échecs :
- Technique : +++
- Lâchage des sutures
- Conflit
- Malposition des tunnels ++
- Traumatique :
- Biologique :
- Défaut de ligamentisation
- Anomalie du collagène
- hyperlaxité
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Robert H, J Traumatol Sport.2005 ; 22 : 84-89 : analyse de 50 échecs de ligamentoplastie de LCA
- 3 vraies re-ruptures,
- 3 anomalies biologiques
- 44 erreurs techniques :
- 4 lâchages précoces
- 40 malpositions des tunnels : antéposition du tunnel fémoral dans 75% des cas et malposition du tunnel tibial (58%)
C- Facteurs de longévité
- Isométrie : position du tunnel fémoral
- Absence de conflit : tunnel tibial et taille de l’échancrure
- Rappels : Isométrie = capacité du ligament à garder une tension constante
- quelque soit le degré de flexion ou d’extension du genou
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