COLOSCANNER À L'EAU
- Préparation
- Lavement
- Spasmolytiques
- Acquisition
- Irradiation
- Traitement d'images
- Complications

De même que pour le coloscanner à l’air, il n’existe pas une seule façon de réaliser le coloscanner à l’eau ; aucun consensus ne ressort de la littérature. Voici ce que nous réalisons à Tours sur un scanner 64 barrettes Philips.
- Préparation :
- Elle est jugée être l'étape la plus inconfortable de la procédure. Il faut donc trouver un compromis entre l’acceptabilité et un côlon propre.
- Une vraie préparation colique est actuellement la seule méthode acceptée :
- aucune sédation,
- régime pauvre en résidus 3 jours avant,
- solution polyéthylène glycol (PEG, kleen prep®) 2L la veille et 2L le matin.
- application de mitosyl® pommade sur la région anale après chaque évacuation liquide.

- Mise en place d’une sonde flexible (Folatex®) avec ballonnet (rempli avec 50 cc d’eau) dans le rectum.
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- Remplissage doux du côlon par de l’eau tiède (environ 2L). Ce lavement a l’avantage d’être facile à administrer, d’être relativement bien supporté. Arrêt du remplissage si douleurs.
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- Certaines équipes dégonflent le ballonnet de la sonde rectale pour l’acquisition (meilleure analyse du rectum). Cela paraît compliqué en pratique chez des patients souvent âgés pour lesquels garder l’eau est difficile.
- Drainage colique déclive aprés l'examen.
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- Spasmolytiques :
- Aucun.
- Le glucagon ne doit pas être utilisé car il augmente le risque de malaise vagal et le reflux d’eau dans les dernières anses iléales par relaxation de la valvule iléo-caecale.
- Si douleurs, en premier lieu, arrêt du remplissage colique. Possibilité de prescrire du spasfon lyoc®.

- Acquisition (à adapter selon les machines) :
- collimation = 0,625 mm
- pitch = 1
- temps de rotation = 0,5 s
- charge = 280 mAs, care dose
- tension = 120 kV
- matrice = 512 x 512
- 2 hélices en décubitus. La première est réalisée en contraste spontané ; la seconde après injection de produit de contraste (100 cc, quantité à adapter au poids du patient, à 4 cc/s, à l’injecteur automatique ; départ de l’acquisition sur l’abdomen et le pelvis à 80 s).
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- Si possible, le patient doit maintenir une apnée (essai avant) durant l’acquisition (durée < 10 s). Dans le cas contraire, il réalise une respiration douce et superficielle. L’immobilité parfaite est essentielle.
- Il est possible de réaliser une acquisition thoracique dans le même temps. Elle n’est alors faite qu’après injection de produit de contraste (départ de l’acquisition à 75 s).
- Certaines équipes réalisent une acquisition plus précoce (phase artérielle à 30 s) pour rechercher des prises de contraste pariétales dues à une néo vascularisation. D’autres réalisent une acquisition tardive (2 min 30) pour étudier le rehaussement en rapport avec la fibrose (présente dans les adénocarcinomes colorectaux). Cela multiplie les acquisitions et donc l’irradiation, ne modifie pas la prise en charge. C’est pour ces raisons que nous ne les réalisons pas à Tours.

- Irradiation :
- Variable selon les protocoles.
- Produit dose longueur = 1600 mGy.cm.
- Dose efficace = 25-30 mSv.

- Coupes axiales natives 2D avec reconstructions MPR dans les 3 plans.
- Pas de nécessité de posséder un logiciel dédié.
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- Il est intéressant d’avoir une interactivité possible entre les 2 acquisitions, de pouvoir les synchroniser pour les comparer.
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- Complications :
- Faible risque.
- Celles dues à l’injection du produit de contraste.
- Douleurs abdominales, moins fréquemment que lors des coloscanners à l’air.
- Perforation colique. Risque identique que pour le lavement baryté = 0,005% - 0,059%.
La durée d’examen est ainsi de 10 minutes. Le patient peut retravailler le jour même.
En bref…