COLOSCANNER À L'EAU
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C’est Angelli et al. (20) qui furent en 1988 les premiers à publier un article sur la technique d’opacification rectale à l’aide d’un lavement à l’eau couplé au scanner. Ils rapportent que cette méthode simple permet d’évaluer l’extension intra pariétale et péri digestive des lésions muqueuses, d’identifier directement les lésions d’origine sous-muqueuse ou extrinsèque. Ils confirment cette efficacité du coloscanner à l’eau avec évaluation correcte du stade d’extension dans 83% des cas et précision diagnostique dans 97% pour l’invasion locale transpariétale. (21)
Le coloscanner à l’eau a depuis suscité moins d’intérêt et a fait l’objet de moins de publications que le coloscanner à l’air. Il a l’avantage de fournir des images directes de la paroi colique mais également du mésentère, des vaisseaux, des chaînes lymphatiques et des organes solides abdomino-pelviens.
Pilleul (22), dans son étude rétrospective portant sur 128 patients symptomatiques montre une sensibilité du coloscanner à l'eau de 95,5% dans la détection des lésions tumorales colorectales supra centimétriques avec une spécificité de 93,5%.
Hundt (23) précise l’incapacité de cette méthode à détecter les invasions ganglionnaires microscopiques et différencier ainsi les ganglions tumoraux des ganglions dus à une réaction inflammatoire. La sensibilité du coloscanner à l'eau dans la détection des adénopathies est de 84,3%, sa spécificité de 60%. Ces chiffres sont variables selon la taille seuil pathologique considérée.
Enfin, des articles récents montrent l’apport du scanner multi barrette qui tend à égaliser les performances de l’IRM pour stadifier les cancers rectaux. (24)