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COLOSCANNER À L'AIR

Technique
  1. Préparation
  2. Insufflation
  3. Spasmolytiques
  4. Acquisition
  5. Irradiation
  6. Traitement d'images
  7. Complications

Il n’existe pas une seule façon de réaliser le coloscanner à l’air ; aucun consensus ne ressort de la littérature. Voici ce que nous réalisons à Tours sur un scanner 64 barrettes Philips.

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    • Vider le rectum juste avant l’examen (passage aux toilettes).
    • Mise en place d’une sonde flexible (Folatex®) avec ballonnet (rempli avec 50 cc d’eau) dans le rectum.

     

    • Insufflation douce et lente d’air à la main, à l’aide d’une poche souple préalablement remplie d’air médical. Elle se fait en décubitus latéral gauche puis procubitus. La douleur doit être la sonnette d’alarme pour arrêter l’insufflation.
Air médical
Poche souple remplie d'air
Mise en place de la sonde à ballonnet
Matériel pour coloscanner à l'air
Insufflation d'air
Scout
    • Scout postéro antérieur pour juger de la distension. Si celle-ci est adéquate, nous débutons l’acquisition. Si ce n’est pas le cas, une réinsufflation est réalisée.
Insufflation d'air
    • Une insufflation au dioxyde de carbone peut être une alternative. Elle a l’avantage d’être mieux supportée, à l’origine de moins de spasme et d’une meilleure distension. La résorption dans les tissus est 35 fois plus rapide que celle de l’air ambiant. Ses inconvénients sont sa complexité et son coût.
    • Certaines équipes dégonflent le ballonnet de la sonde rectale pour l’acquisition (meilleure analyse du rectum). Cela parait compliqué en pratique chez des patients souvent âgés pour lesquels garder l’air est difficile.

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    • Coupes axiales natives 2D avec reconstructions MPR dans les 3 plans.
2D/MPR
    • Reconstructions 3D grâce à un logiciel dédié donnant des images de surface muqueuse. Elles sont de différents types selon les consoles :
      • Reconstruction 3D en rendu de volume montrant un côlon de type côlon en double contraste.
      • Reconstruction 3D surfacique endoluminale donnant une vue type « coloscopie optique ». Ne permet pas de voir les polypes cachés derrière les plis et les haustrations.

       

       

      • Dissection virtuelle, où le côlon est ouvert suivant son axe longitudinal et où toute la paroi colique est visualisée dans un même plan. Permet de voir entre les plis, accroît la différenciation entre plis et polypes. Nous utilisons ce type de reconstruction à Tours.
      • Vue cubique : le côlon est considéré comme un cube, ouvert avec visualisation de ses 6 faces.
    • D’autres artifices permettent d’améliorer la lecture comme la coloration des zones non vues en antérograde et rétrograde et en décubitus et procubitus permettant à la fin de la 1ère lecture de revenir en 2D ou en 3D sur les zones coloriées. Il existe aussi des logiciels permettant une soustraction électronique de l’eau, des selles marquées par la baryte. Enfin, il est possible en marquant une lésion de réaliser sa projection topographique sur le côlon et d’en mesurer sa distance de la marge anale.
Projection topographique du côlon
      • Il est intéressant d’avoir une interactivité entre les vues 2D et 3D ; d’avoir la possibilité de marquer et mesurer les lésions sur les différents types de vue ; de pouvoir facilement zoomer, déplacer, ajuster les contraste des images 2D ; d’avoir une synchronisation des images axiales en pro- et dé-cubitus.
Vues axiales, pro- et dé-cubitus
      • CAD = « computer aided detection », détecte les polypes probables.
        • Augmente la sensibilité diagnostique.
        • A encore de nombreux faux positifs (1,5 à 2,5%).
        • Efficacité diminue si la préparation est médiocre, si un marquage des selles est réalisé, si la charge d’acquisition est diminuée.

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La durée d’examen est ainsi de 10 minutes. Le patient peut retravailler le jour même.

En bref