Interprétation |
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- L’interprétation d’un coloscanner à l’air, c’est la lecture et le traitement de 400 images x 2 acquisitions.
- Elle est basée sur le contraste important généré par la différence de densité entre l’air et la paroi colique.
- Les erreurs diagnostiques sont pour la plupart des erreurs d’interprétation d’où l’importance de l’apprentissage et de l’entraînement.
- Le temps de lecture est de 30 à 45 minutes en début d’expérience ; diminue entre 10 et 20 min chez un lecteur expérimenté.
- Qualité d’examen :
- Il est important de préciser les conditions d’interprétation de l’examen, dire s’il est de qualité optimale ou non. Dés l’acquisition native, la préparation et la distension sont appréciables. Ainsi, il faut indiquer dans le compte-rendu si certains segments du côlon ne sont pas interprétables car spasmés ou masqués par des résidus.
- Préparation : indiquer si les résidus concernent plus ou moins de 50% du volume colique. En effet, ils peuvent masquer la pathologie.
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- Expansion : collapsus de segments coliques sur une seule ou sur les deux acquisitions. Correspondent à un espace vide en dissection virtuelle. Doivent être analysés avec une attention toute particulière sur la vue 2D. Présentent un épaississement modéré, uniforme de la paroi avec passage progressif à une distension correcte. La graisse péricolique est normale.
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- Lecture 2D/3D :
- De nombreuses études discutent de l’intérêt de la lecture 2D première en utilisant le 3D pour analyser les polypes suspectés sur les coupes axiales ou la lecture 3D première voire unique. (9), (18) Il nous parait essentiel d’utiliser ces 2 techniques en complément ; chacun y trouvera ses préférences.
- 2D :
- Augmente la sensibilité de détection des lésions planes et annulaires.
- Technique du « lumen tracking », en zoomant sur le côlon, et en utilisant la souris pour monter ou descendre.
- Confronter les coupes axiales aux reconstructions multiplanaires. Comparer l’acquisition en pro- et dé-cubitus.
- Fenêtre tissus mous = WL 40 UH ; WW 400 UH, filtre A (smooth).
- Fenêtre pulmonaire = WL -200 UH ; WW 1500 UH.
- 3D :
- Augmente la sensibilité de détection de polypes. Mais la détection de polypes sur l’imagerie 3D seule ne permet pas de les différencier des autres images comme des matières, médicaments, lipomes, masses extra coliques, boucles digestives.
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- Plissements :
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- Différents types : semi-lunaire (le plus fréquent), épais (côlon sigmoïde), irréguliers, circonférentiels.
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- Mieux distendu en procubitus.
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- Sigmoïde : tortueux, sinueux. Est le segment le plus difficile à distendre (meilleure expansion en procubitus).
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- Intestin grêle : parfois distendu par de l’air, par incontinence de la valvule.
- Polypes : projection bien définie, arrondie ou ovalaire dans la lumière colique. Habituellement visible sur les 2 acquisitions. Mais une lésion uniquement visible sur 1 position ne doit pas être exclue sauf si le segment colique correspondant dans la position opposée est bien visualisé et normal.
Sur la vue de dissection virtuelle, les polypes peuvent être déformés. Cette distorsion dépend de leur morphologie. Peuvent prendre la forme d’une flamme ou d’un pois, d’une massue ou encore une forme non définissable.
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- Taille :
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- ≥ 10 mm
- 6-9 mm
- ≤ 5 mm. Alors que certaines équipes suggèrent de ne pas décrire ces micro polypes, nous pensons qu’il est intéressant de notifier ceux de 4-5 mm dans le compte rendu en donnant leur localisation en vue d’une éventuelle surveillance ultérieure. Pour les polypes d’1 ou 2 mm, correspondant soit à des polypes hyperplasiques, des micro polypes adénomateux ou des résidus stercoraux, il ne paraît pas déraisonnable de ne pas les retenir.
- Nombre. Quand présence d’un adénome colorectal, prévalence d’un polype synchrone dans 30-50% des cas.
- Diagnostic différentiel :
- La détection d’un polype en vue 3D doit toujours être analysée sur la vue 2D pour le différencier :
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- Cas particulier : polype hyperplasique
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- Moins bien détectés au coloscanner à l’air car effacés par la distension aérique (en rapport avec leur consistance).
- Cancer colorectal = masse intraluminale.
- De même que pour les polypes, il faut préciser sa localisation, sa morphologie, son aspect (surface volontiers irrégulière, nodulaire, densité hétérogène avec possible nécrose centrale), sa taille.
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- Parfois, il peut se présenter comme un segment colique non distendu sur les 2 acquisitions. Il faut alors rechercher un épaississement circonférentiel des parois associé à des marges abruptes, une déformation des haustrations, des spicules ou une infiltration de la graisse péricolique, une irrégularité des marges extraluminales de la masse. Cette analyse doit être faite en vue 2D car la vue 3D ne peut pas faire la distinction entre segment collabé et néoplasie.
- Rechercher, dans ce cadre, d’éventuelles adénomégalies ou métastases (hépatiques en fenêtres tissus mous, pulmonaires au niveau des bases en fenêtres parenchymateuses).
- Maladie diverticulaire :
- Concerne 10 à 30% de la population de 50 ans, asymptomatique chez la plupart.
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- La région diverticulaire est d’analyse difficile car spasmée, associée à une hypertrophie musculaire à l’origine d’une distension luminale réduite.
- Données extra coliques : présentes chez 40% des patients selon la méta analyse de Xiong (19).
- Lecture 2D indispensable pour explorer les lésions extra coliques.
- 3 niveaux d’importance :
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