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Pathogénie non élucidée.
Lésions hyperplasiques de la membrane synoviale, confluentes en nodules des articulations, des bourses et des gaines péri-tendineuses (tendons fléchisseurs des doigts), présentant des similitudes à l’IRM du fait de leur nature histologique.
Les formes diffuses, qui concernent toute la membrane synoviale d'une articulation, présentent un comportement agressif en infiltrant des structures adjacentes.
La croissance tumorale est lente et indolente.
Photo 1 : HES : prolifération synoviale |
Photo 2 : HES |
Photo 3 : sidérophages |
Photo 4 : Macrophage spumeux et cellule multilucléée |
L’examen montre une prolifération des tissus conjonctifs de la synoviale (Photo 1) avec des cellules géantes multinucléées, des lymphocytes, des macrophages spumeux et dépôts d’hémosidérine (sidérophages au cytoplasme pigmenté : photo 3).
Radiographie / arthro-scanner: masse des parties molles, discrètement dense (calcification intra lésionnelle rare), érodant parfois les structures osseuses adjacentes (hanche, doigt...).
IRM : Nodule solide de croissance lente de petite taille (<4cm), arrondi ou polylobé de localisation synoviale. Des dépôts d’hémosidérine dans la masse synoviale apparaissent typiquement en bas signal en pondérations T1 et T2. La pondération en écho de gradient T2 ou T2* accentue l’artéfact de susceptibilité magnétique et les dépôts apparaissent alors en asignal franc. La prise de contraste est diffuse dans la membrane synoviale et parfois dans les parties molles de voisinage.
(cf. quizz)
Se décline en forme diffuse à l'ensemble de la synoviale tapissant l'articulation, ou focale, nodulaire affectant alors préférentiellement la graisse infra-patellaire (cf.). A l’examen clinique, outre un gonflement articulaire, on retrouve des phénomènes douloureux (douleur aigue possible en cas de torsion du pédicule de la masse dans l’espace infra patellaire), une masse palpable ou plus rarement un blocage sans syndrome inflammatoire biologique.
Le traitement est chirurgical soit arthroscopique pour les localisations antérieures, soit par arthrotomie postérieure pour les localisations postérieures. Dans certains cas, une synoviorthèse isotopique complète le traitement chirurgical pour les récidives ou les localisations inaccessibles.
Après synoviorthèse isotopique, les anomalies séquellaires doivent être appréciées sur au moins deux IRM post thérapeutiques successives (seuls les nodules tissulaires rehaussés après gadolinium sont suspects de récidive).
la synovite nodulaire prédomine au niveau de l’espace graisseux infra-patellaire (atteinte focale contrairement à la synovite villo-nodulaire volontiers extensive dans plusieurs compartiments simultanés et récidivantes ; abondance des dépôts d’hémosidérine sur la synoviale dans la synovite villo-nodulaire par rapport à la synovite nodulaire localisée) ;
maladie de Hoffa (inflammation et fibrose de l’espace graisseux infra-patellaire), formation bien limitée souvent associée à un œdème, caractéristique d’un processus post-traumatique ;
chondrome ou ostéochondrome ;
arthrofibrose.
axial |
sagittal |
Lacune de la partie antéro-supérieure du récessus articulaire latéral | |
axial T2 |
sagittal T2 |
Nodule de signal tissulaire intermédiaire appuyé sur la paroi synoviale du récessus articulaire. Dépôt d'hémosidérine en hyposignal à la périphérie du nodule. | |
Pièce macroscopique : synovite nodulaire présentant des remaniements hémorragiques. |
Ci-contre, radiographie de profil : Opacités péri-articulaires antérieures et postérieures sans calcifications des parties molles. |
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Sagittal EG T2 |
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T1 |
T1 gado |