Juillet 2008

LE CARTILAGE

 

1/ Quelle imagerie ?

a) IRM :

  • Technique : (2)
    • TSE DP fat sat
    • T2
    • 3D SPGR
    • T1 : os sous-chondral
  • Avantages :
    • Non invasif, non irradiant
    • Bilan de l’os sous-chondral
    • Incorporation de la greffe,
    • congruence articulaire
    • bilan des complications

b) ARTHRO-SCANNER :  examen de référence

  • Avantages :
    • Reconstructions multi-planaires
    • Meilleure résolution spatiale
    • Effet arthrographique

c) ARTHRO-IRM :

  • Technique :
    • T1 fat sat
    • Toujours T2
  • Avantages :
    • Effet arthrographique
    • Os sous-chondral
  • Inconvénients :
    • Invasif
    • Résolution spatiale inférieure à celle de l’arthro-scanner
    • Accessibilité et coûts

 

2/ Aspect en imagerie.

a) Perforations et  micro-fractures

  1. IRM et arthro-IRM :
    1. Plages hétérogènes, irrégulières en hyposignal à la place de la surface cartilagineuse.
    2. Os sous-chondral scléro-géodique d’aspect inchangé sur l’IRM tardive
  2. Arthro-scanner :
    1. Plages de condensation de l’os sous-chondral
    2. Fibro-cartilage de recouvrement irrégulier

 

b) greffe ostéo-chondrale en mosaïque

  • Avant 6 mois : revascularisation
    • Œdème à l’IRM de la greffe et de l’os spongieux avoisinant.
    • Gadolinium IV : réhaussement de l’interface
  • Après 6 mois :
    • Normalisation du signal de l’os spongieux témoignant de la vitalité et de l’intégration de la greffe.
    • Normalisation du signal de l’interface témoignant de la stabilité.

Complications

  1. Défaut de positionnement et incongruence articulaire
  2. Déplacement secondaire
  3. Instabilité se traduisant par un œdème et des lésions kystiques dans le spongieux avoisinants.
  4. Site donneur : fracture, incongruence, ostéo-nécrose et douleurs.

 

greffe ostéochondrale greffe ostéochondrale greffe ostéochondrale
figure 1 figure 2 figure 3

Contrôle d'une greffe ostéochondrale du condyle externe chez un homme de 46 ans pour ostéochondrite. Coupe coronale en pondération DP fat sat (1), coupes sagittales en pondération DP fat sat (2) et TSE T1 (3). Aspect continu du cartilage de revêtement. Persistance d’anomalie du signal osseux sous-chondral.

 

8 mois après la greffe ostéo-chondrale, IRM de contrôle : séquence ES T1 (1) et ES T2 fat sat (2).

Plots ostéo-chondraux bien intégrés dans le spongieux (normalisation du signal).
Cartilage de recouvrement relativement régulier, de signal normal en dehors de petites zones en hypersignal correspondant vraisemblablement au fibro-cartilage.
(B)

Figure 1 Figure 2

 

 

c) greffe de chondrocytes autologues

L'IRM permettra d'apprécier :

  1. Volume de la greffe
  2. Surface
  3. Intégration
  4. Os sous-chondral
  5. Complications
    • Hypertrophie périostée ++: traitement par résection. Peu grave
    • Délamination périostée : séparation du lambeau pérositée de la greffe. Traitement par résection.
    • Délamination de la greffe : échec (séparation de la greffe de l’os sous-chondral adjacent).

IRM : aspect normal en pondération TSE T1 coronal.

Cartilage régulier de signal normal. Bonne congruence articulaire. Pas d'anomalie de l'os sous-chondral. (B)

IRM : hypertrophie périsotée sur une séquence coronale pondérée DP.

Greffe chondrale régulière et de signal normal. Pas d'anomalie sous-chondrale. (B)

IRM séquence coronale DP fat sat : délamination débutante de la greffe : signal liquidien s'insinuant sous le transplant. (D)

 

d) Fixation des foyers d'ostéochondrite

ostéochondrite ostéochondrite
figure 1 figure 2 figure 3

Ostéochondrite disséquente opérée en juin 2007, enfant de 15 ans. Bilan avant ablation des vis.
Radiographie standard de face (1) et arthroscanner reconstructions sagittale (2) et coronale (3).
Séquestre ostéosynthésé, du condyle fémoral interne du genou droit, sans interruption du revêtement chondral.