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AVENIR

Coloscanner à l'air

 

  • Irradiation :
    • En commençant à 50 ans, à un rythme de tous les 5 à 7 ans, la réalisation des coloscanners est à l’origine d’une irradiation cumulée faible et donc à une faible augmentation théorique du risque de développer un cancer de façon précoce (0,14% à 50 ans, 0,07% à 70 ans). (27)
    • Études en cours sur le low dose :
      • À l’origine d’images plus bruitées mais ne perturberait pas de façon significative la détection des polypes. (28)
      • Ne permet pas une bonne analyse des régions extra coliques.
      • À l’origine d’une moins bonne efficacité des CAD.
      • Pose problème chez les patients forts ainsi qu’au niveau de la région pelvienne.
  • Histologie :
    • Pas de biopsie ou polypectomie possible par le biais du coloscanner !
    • Dans certains pays (Belgique), la polypectomie est réalisée le même jour que le coloscanner si celui-ci est positif, évitant au patient une nouvelle préparation. En pratique, cela paraît difficilement réalisable. En France, de plus, le délai légal de 48 heures entre la consultation d’anesthésie et le geste repousse la réalisation des examens prévus sous anesthésie générale.
  • Coût :
    • Actuellement, les études coût / efficacité semblent en faveur d’un test comme l’hémoccult II® plutôt qu’un test comme la coloscopie ou le coloscanner à l’air (rapport ANAES 2001).
  • Surveillance :
    • Besoin d’une prise en charge standardisée des polypes découverts au coloscanner à l'air selon leur taille.
    • Actuellement, les attitudes sont controversées et diverses ; pas de consensus trouvé dans la littérature.
    • Celle qui a nous paraît intéressante et qui a retenu notre attention est la suivante :
      • Polypes ≥10 mm : coloscopie ou chirurgie pour exérèse.
      • Polypes ≤ 5 mm : correspondent en réalité soit à la protrusion de la muqueuse normale, soit à un polype hyperplasique soit à un petit polype adénomateux : surveillance à 3 ans.
      • Polypes entre 5 et 10 mm : prise en charge discutée au cas par cas en réunion de concertation multidisciplinaire. En effet, les coloscanners sont souvent réalisés chez des patients fragiles, il faut donc étudier le rapport bénéfice - risque d'une polypectomie chez ces malades avant de leur proposer un geste : décision d’exérèse ou de surveillance rapprochée, en fonction de l’âge du patient, de ses antécédents et des facteurs de comorbidité. À savoir, la surveillance à 3 ans de ce type de polypes résulte en une augmentation du nombre de cancers colorectaux et de décès par rapport à une prise en charge par coloscopie et polypectomie immédiate. (29)