Le Suivi Post-Thérapeutique

Hyperplasie Bénigne de la Prostate | Cancer de la Prostate | Bibliographie

Le Cancer de la Prostate

 Suivi posthérapeutique du cancer prostatique
 Imagerie post-thérapeutique normale
 Imagerie de la récidive

I.       Suivi posthérapeutique du cancer prostatique

-         Clinique : toucher rectal annuel

-         Biologique : PSA sérique :

o       Après prostatectomie : trimestriel pendant 1 an, semestriel pendant 4 ans puis annuel

o       Après radiothérapie : semestriel

o       Sous hormonothérapie : trimestriel puis semestriel

-         Augmentation PSA : 3 dosages consécutifs : imagerie voire biopsies :

o       Scintigraphie osseuse (récidive métastatique)

o       Scanner TAP (récidive ganglionnaire) ou IRM (récidive locale)

o       Echographie et biopsies de la région périanastomotique après prostatectomie

 

II.     Imagerie post-thérapeutique normale du cancer prostatique

■   Après prostatectomie radicale

»    En échographie endorectale

o       Aspect effilé, symétrique et triangulaire du col vésical (en coupe sagittale)

o       Aspect épaissi du trigone et des méats urétéraux

o       Anastomose col vésical/urètre membraneux entourée par un anneau hypoéchogène ou échogène (fibrose)

o       Clips chirurgicaux bien visibles

o       Présence dans 80 % des cas d’une petite masse ovalaire périanastomotique, hyperéchogène, homogène, infracentimétrique, à développpement antérieur (cicatrice fibreuse)

o       Symétrie de la loge de prostatectomie

o       Bande hypoéchogène rétrovésicale médiane et transversale en lieu et place des vésicules séminales = tissu fibreux

 

»    En IRM

o       bande de fibrose rétrovésicale, médiane, en hyposignal homogène T2, et de signal intermédiaire en T1 (détectée dans 80 % des cas)

■   Après radiothérapie

»    Initialement : volume de la prostate inchangé voire augmenté par l’œdème réactionnel

»    Puis diminution du volume de 25 à 40 % sur une période de 6 à 9 mois après le traitement

 

»    En échographie

o       Disparition du nodule hypoéchogène

o       L’échostructure devient très hétérogène (fibrose et remaniements post-radiques)

 

»    En IRM

o       Disparition de l’anatomie zonale dans 80 % des cas

o       Présence de zones de nécrose intraprostatique (50 % des cas)

o       Epaississement hypointense T2 de la capsule entourant la glande et les pédicules vasculo-nerveux

■   Après hormonothérapie chirurgicale ou chimique

-       Diminution du volume de la prostate avec stabilisation à 6 mois

-       Disparition des nodules en 3 mois dans les cas favorables

-       A l’échographie : modifications diverses de l’échogénicité

-       A l’IRM : chute de l’ensemble du signal de la prostate

■   Après cryochirurgie ou ultrasons focalisés

-         Hétérogénéité diffuse de la prostate

-         Après ultrasons focalisés : prostate rétractée et de petite taille

 

III.  Imagerie de la récidive du cancer prostatique

■   Après prostatectomie radicale

1.      l’échographie endorectale

-         examen le plus performant pour visualiser la loge opératoire mais diagnostic de récidive difficile compte tenu de la présence quasi constante de tissu fibreux hyper ou hypoéchogène.

-         principal intérêt : guider les biopsies.

   

»    visualisation d’une masse hypoéchogène en arrière de l’anastomose urétro-vésicale

»    perte de l’intégrité du plan graisseux échogène rétro-anastomotique

»    épaississement asymétrique du col vésical

2.      la TDM

-         inutile pour la recherche d’une récidive locale

-         indication : recherche d’adénopathies

3.      l’IRM

-         diagnostic difficile car la récidive tumorale présente un hyposignal identique au tissu fibreux.

-         après injection : rehaussement intense du tissu tumoral, contrairement au tissu fibreux sauf en post-opératoire immédiat (entre 3 et 6 mois).

4.      la scintigraphie osseuse

-         détecte les localisations secondaires

-         premier examen indiqué en cas de ré ascension du PSA

-         en cas de doute : clichés localisés ± IRM ± ponction/biopsie osseuse guidé par TDM

■   Après radiothérapie

-         L’appréciation d’une récidive après radiothérapie est difficile en raison de :

o       L’aspect hétérogène de la prostate en échographie

o       L’absence de valeurs définies fiables du PSA

o       La persistance sur une durée importante de cellules tumorales sur les biopsies

-         Dans ce contexte, les biopsies n’ont d’intérêt qu’après un délai de 18 à 24 mois et en cas d’évolution biologique ou clinique.

-         A l’échographie : récidive tumorale = masse hypoéchogène avec augmentation du volume prostatique.

-         Intérêt à l’IRM des séquences dynamiques et de la spectroscopie.

■   Après les traitements médicaux

-         Surveillance clinique et biologique (PSA)

-         Echographie : recherche d’un retentissement urinaire, volume prostatique (qui augmente à nouveau en cas d’échappement)

-         TDM : recherche d’adénopathies

-         Scintigraphie osseuse : recherche d’une dissémination osseuse