Imagerie digestive

  Interpréter un scanner en période post-opératoire n'est pas toujours facile...

• Parce que la plupart du temps, ces examens sont demandés en urgence.
• Parce que les patients affaiblis par de lourdes chirurgies, sont difficilement mobilisables (drain, sédation, intubation, ...).
• Parce que l'ambiance à la console est souvent stressante, les chirurgiens arrivant en renfort pour connaître votre diagnostic et ses implications.
• Parce qu'il est difficile d'obtenir tous les renseignements nécessaires à la bonne compréhension des images : montages chirurgicaux, éventuelles difficultés per-opératoires.
• Parce que l'indication de l'examen peut être ambigue : Il est difficile de faire la part des choses entre l'examen demandé quasi systématiquement pour rassurer le chirurgien et le scanner motivé par une altération inquiétante de l'état du patient ou par une complication post opératoire.
• Parce que l'imagerie post opératoire parfois mal connue des radiologues est souvent anxiogène.
• Parce que l'anatomie normale est complétement bouleversée par la chirurgie.
• Parce qu'il ne faut souffrir d'aucun retard diagnostique.
• Parce que les variantes de la normale sont multiples.
• Parce que les complications le sont aussi...

     Il faut donc s'affranchir de toutes ces contraintes pour interpréter le plus sereinement et avec le plus de pertinence possible ces scanners post opératoires

•  Récupérer toutes les informations sur le geste chirurgical : Se poser les 4 questions suivantes :
  - Quel est le type de chirurgie réalisée (montage chirurgical, coelioscopie ou laporotomie?..)
  - Quel est le délai par rapport à la chirurgie?
  - Quelle est l'indication du geste chirurgical (carcinologique, infectieuse, ischémique, chirurgie programmée ou en urgence...)?
  - Y-a-t il eu des incidents ou difficultés per-opératoires?
• Récupérer les informations sur l'état clinique du patient (fièvre, constantes hémodynatiques, douleur...) et les résultats des éventuels examens complémentaires.
• Adapter le protocole au patient, au type de chirurgie, aux complications redoutées.  
• Connaître et reconnaître les aspects postopératoires normaux (montage chirurgical, variantes de la normale,...).
• Connaître et reconnaître les complications communes de la période post-opératoire et les complications spécifiques à chaque type de chirurgie.