Atlas TDM des Urgences Abdominales

non Traumatiques

Salpingite Aigue

Salpingite Aiguë Infectieuse 

Les pathologies inflammatoires gynécologiques d'origine infectieuses sont une cause fréquente de douleurs pelviennes chez la femme, dont l'imagerie varie avec le stade d'évolution de la maladie [1].

 

Ces infections gynécologiques sont souvent d'origine basse, avec une contamination par voie ascendante. Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis sont les 2 bactéries les plus fréquemment responsables [2]. Le tableau clinique est très variable : fièvre, douleurs pelviennes (90% des cas) métrorragies (40% des cas) et signes d'infection génitale basse (leucorrhée et col inflammatoire dans 40 à 60 % des cas).


La biologie associe une hyperleucocytose et un syndrome inflammatoire, inconstants au stade précoce.

 

L'exploration par échographie est recommandée en première intention [3]. En revanche, le scanner peut être utile en seconde intention, souvent dans le cadre de diagnostics différentiels,  afin d'évaluer l'extension de la maladie, de rechercher des complications associées [4]. Les séquelles de ces infections peuvent entrainer une stérilité secondaire par obstruction tubaire, c'est pourquoi le diagnostic doit être rapide.

 

Si le scanner est réalisé rapidement, celui ci peut apparaître normal, ou la seule anomalie est un minime épanchement liquidien dans le cul de sac de Douglas [1].

Ensuite survient un hydrosalpinx ou un pyosalpinx : masse uni ou bilatérale, avec un épaississement pariétal prenant le contraste, de forme serpigineuse, correspondant à une trompe dilatée infectée [1; 5]. Un épaississement des ligaments utéro-sacrés est possible [5]. L'infiltration de la graisse pré-sacrée et péri-annexielle témoigne d'une réaction inflammatoire.

 

En l'absence de traitement, il se forme ensuite un abcès tubo ovarien, correspondant à une masse arrondie, hypodense, avec parois réhaussées après injection, de localisation annexielle [5]. La présence de gaz dans la collection est le signe le plus spécifique d'abcès [5] mais est un signe très inconstant.

Le déplacement antérieur du ligament large à cause de la position postérieure du mésoovarien permet de différencier un abcès tubo ovarien d'un abcès pelvien d'autre origine [5].

 

Le traitement est urgent et est médico-chirurgical.

 

Références Bibliographiques

[1] Bennett GL, Slywotzky CM & Giovanniello G. Gynecologic causes of acute pelvic pain: spectrum of ct findings. Radiographics (2002) 22: pp. 785-801.

[2] Sam JW, Jacobs JE & Birnbaum BA. Spectrum of ct findings in acute pyogenic pelvic inflammatory disease. Radiographics (2002) 22: pp. 1327-1334.

[3] Potter AW & Chandrasekhar CA. Us and ct evaluation of acute pelvic pain of gynecologic origin in nonpregnant premenopausal patients. Radiographics (2008) 28: pp. 1645-1659.

[4] Cano Alonso R, Borruel Nacenta S, Díez Martínez P, María NI, Ibáñez Sanz L & Zabía Galíndez E. Role of multidetector ct in the management of acute female pelvic disease. Emerg Radiol (2009) 16: pp. 453-472.

[5] Wilbur AC, Aizenstein RI & Napp TE. Ct findings in tuboovarian abscess. AJR Am J Roentgenol (1992) 158: pp. 575-579.

 
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